Durant 2 jours entre la Maison de l’Avocat, la Chambre de Commerce et d’Industrie, l’Hôtel de ville de Marseille et l’Esapce Villeneuve Bargemon en clôture pour la rentrée solennelle du barreau de Marseille, les principaux acteurs économiques et défenseurs du droit de l’entreprise ou créateurs se sont retrouvés pour construire et parler d’avenir.
Cela a débuté avec une conférence-débat à la Maison de l’avocat avec trois thèmes : « dans dix ans, y aura-t-il des avocats, des banques et des experts-comptables ».
C’est François Maurel ancien bâtonnier qui ouvre les débats. « Ces journées d’échanges, de partenariat placées essentiellement sur le côté économique et internationaux voulues par Madame le bâtonnier Geneviève Maillet sur notre territoire, se déroulent au cœur de notre ville », a-t-il entamé. « Nous allons commencer par nous interroger sur l’avenir de notre profession d’avocats mais également sur celles des professions voisines comme les banquiers, les expert-comptables, dès lors que nous assistons nos clients d’entreprises ».
Toute l’après-midi, avocats, banquiers, expert-comptables ont débattu pour savoir comment et de par leur inquiétude, ils pourront exercer leur métier dans les années qui viennent. « Je reste interrogatif car je vois le bouleversement et les modifications qui nous attendent, je crois que nos métiers vont connaître beaucoup de changements, il faut s’y préparer », rajoute François Maurel.
Ce n’est pas Madame Eve d’Onorio di Meo avocat spécialiste en droit fiscal, co-fondateur de Mafiscalité.com et membre de la commission incubateur du barreau de Marseille qui dira le contraire : « Je reste cependant convaincu que le numérique et le digital sont des outils indispensables pour nos métier ». Ou encore Monsieur.Jean-Pierre Gasnier avocat au barreau de Marseille, associé au cabinet Akhéos qui rajoutera un : « il faut changer notre façon de travailler avec les clients, c’est plus qu’une certitude ».
Tandis que Francis Papazian président de Finances et Conseil Méditerranée argumente : « Nous avons travaillé durant ces 48 heures d’opportunité sur le fait que si nous voulons que notre métier perdure, il faut mettre la confiance en nos clients. Le côté humain est donc une de nos priorité »…
Chercheur en intelligence artificielle
Le domaine bancaire est abordé dans la foulée avec Patrice Henry directeur délégué de Harvest.
Après un « tour d’horizon » d’un long parcours, il accentue également le fait que la profession de banquier va être également bouleversée.
« Nous sommes devenus un prestataire de services, il faut donc revoir notre copie ». Et d’ajouter : « La nécessité des outils digitaux doit être prise en compte, sans oublier le côté humain et se poser la question : que vendons-nous exactement à nos clients, c’est indéniable ».
Même son de cloche du côté des expert-comptables avec entre autre, le témoignage poignant de Laurent Henocque chercheur en intelligence artificielle et PDG de KeeeX. « Il est important de travailler ensemble rapidement car la concurrence en recherche d’intelligence arrive dans nos secteurs d’activités. Lorsque je vois par exemple que Ali Baba ou Amazone propose des crédits, je suis inquiet ». De même que Yves Martin Chave PDG de Innovatech Conseil lequel met l’accent sur le crédit impôt recherche. « Avec l’aide des avocats conseils ou cabinets experts, il serait souhaitable que nous accédions à ce crédit plus rapidement, voilà pourquoi il faut travailler en harmonie ».
C’est ce qu’il s’est produit le lendemain à la mairie de Marseille avec la présentation de la plate-forme. Dominique Tian 1er adjoint au maire qui accueille les nombreux acteurs de ces 48 heures d’opportunité.
D’ailleurs et concernant les avocats, voir administrateurs, liquidateurs, ils étaient en nombre venus d’Algérie, d’Amérique, Chine, Italie et Sénégal. Et ce bien évidemment pour la plus grande joie de Madame le Bâtonnier Geneviève Maillet, retenue la veille sur Aix-en-Provence mais cette fois bien présente auprès des siens. Chacun d’eux expliquant leur compétence et le travail qu’il ont en charge. Puis direction la Chambre de Commerce et d’industrie présidée par Jean-Luc Chauvin qui accueille ses « convives ». Présentation des atouts et des grands projets du territoire y sont développés. Les outils du développement d’ailleurs sont représentés par Jean-François Royer d’Euro-Méditerranée, Alexandre Antonakas du Grand port maritime de Marseille et Jean-François Suhas pour le développement de la croisière. A l’écoute attentive des témoignages d’entreprises leaders, ils vont dans la foulée échanger sur des Start-Up Aix-Marseille pour la dynamique de croissance économique créatrice d’emplois. Sans oublier le lancement officiel de la Chambre d’Arbitrage de Marseille pour l’Europe, l’Afrique t l’Asie. On l’a compris, le message de facteurs humains ont été envoyés et reçus sans recommandés…
Pour preuve et presque en clôture et en présence de Corinne Lepage qui fut ministre de l’environnement, Yves Mahiu président de la conférence des bâtonniers et Geneviève Maillet bâtonnier du barreau de Marseille, la signature de la déclaration des droits de l’humanité a été effectuée. « C’est un grand honneur et bonheur que nous signons tous ensemble, bâtonniers, avocats étrangers cette déclaration », dira en substance Corinne Lepage. Enfin et ce fut le « bouquet » final, place à la rentrée solennelle du barreau de Marseille avec le discours de Madame le Bâtonnier Geneviève Maillet et des lauréats Marie Postelvinay et Pierre Le Beller. « Déployer vos ailes, nous ne laisserons pas détruire nos codes », scande Geneviève Maillet. Et de poursuivre : « L’avocat est devenu un technicien aiguisé du droit. Ne laissez jamais crois que la parole serait d’argent quand le silence serait d’or ». Sensible à ce discours tout comme Renaud Muselier président du Conseil Régional et Martine Vassal présidente du Conseil départemental, le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin soulignera avec la verve qui le caractérise : « Il y a cinq ans madame le Bâtonnier Geneviève Maillet, je vous remettais le professionnalisme et l’efficacité des intérêts dont vous faites preuve de la France et du développement de Marseille. En vous désignant, vos confrères ne se sont pas trompés.
Vous ouvrez la voie de l’espoir avec l’utilisation des espaces numériques ou des solidarités nouvelles peuvent naître. Cette révolution numérique et sociétale doit profiter à tous et respecter la liberté de chacun.
La ville de Marseille soutien votre engagement. Nous avons mis en place et ensemble bon nombre de travaux constructifs pour notre ville. Et le cadeau que vous me faites me touche beaucoup ». Peu avant son éloge, Madame le Bâtonnier Geneviève Maillet a offert au maire de Marseille la robe noire et l’épitoge bleue car : « car même les choses les plus sombres sont éclairées dans le ciel de Provence », dira-t-elle en conclusion.
JPM