Très souvent, le sport doit beaucoup aux créateurs d’organisations sportives qui construisent les conditions de développement de la branche choisie. Et ici, c’est le tennis qui est mis à l’honneur par le biais de Jean-François Caujolle.

Il est l’instigateur et le createur depuis plus de 27 ans du fameux rendez-vous annuel de compétition de tennis, appelé l’OPEN13.

Mais qui connait vraiment le parcours de ces personnalités qui ont tant fait pour mettre en valeur leur sport favori ?

Lautremag.news pousse légèrement la porte de l’univers un peu moins connu de celui qui nous fait tant rêver à chaque édition de l’OPEN13 pendant 6 jours.

Jean-François est né à Marseille dans le quartier de Mazargues il y a 67 ans.

Il est le plus jeune d’une famille 2 garçons. Ses parents sont commerçants et libraires. Il fait ses études jusqu’au baccalauréat section économie à Marseilleveyre. En suite c’est à l’âge de 10 ans, accompagnant son grand frère qui pratique le tennis au Club municipal, qu’il va jouer en l’attendant contre un mur.

Il se passionne pour ce sport et  Il est convaincu alors que ce qu’il veut, c’est « jouer au tennis » !

Et puis Jean François Caujolle va rencontrer un certain Joseph Stolpa, originaire de Hongrie ayant fui sa patrie qui  comprend alors le potentiel de ce jeune homme et mise sur lui.

Alors il va l’entraîner et l’initier à pratiquer sa passion du tennis du mieux possible.

Ainsi ce jeune homme s’entraîne le mercredi et le dimanche et n’hésite pas à se lever à 5 heures pour aller courir. Il mettra toute sa volonté pour s’adonner à sa grande activité, le tennis. 

1 er  défi, le Championnat de Provence catégorie cadet, il y participe alors qu’il a 15 ans.

Et JFC poursuivra un an après avec le Championnat de France.  Il joue alors en compétition mais restera jusqu’à 20 ans à Marseille.

Le soir de son anniversaire, son père le mettra devant le fait accompli.

Afin de le responsabiliser et de le rendre un peu plus adulte,  il lui demandera de faire son choix entre les études et le tennis.

C’est alors que la vraie vie du tennisman professionnel va commencer.

3 phases :

  • L’enfance de 10 à 17 ans Amateur, que du plaisir avec victoires et défaites.
  • De 18 à 20 ans, Indécision, difficultés à passer le cap de s’imposer pour trouver sa place au niveau international.
  • De 20 ans à 29 ans, Carrière, avec quelques victoires probantes qui lui permettront d’entrer dans les tournois internationaux.

N’oublions pas qu’il représente la France en Coupe Davis. 

Et qu’il affronte les meilleurs joueurs au Monde du tennis. 

On se souvient de ce patch épique contre Jimmy Connors à Roland Garros en 1980.

Le tennis devient pour Jean-François un véritable métier et il doit être performant pour exister et s’imposer.

JFC rencontre Kildine à 22 ans qui devient sa première épouse avec qui il aura 2 filles.  BRUNE  a aujourd’hui 40 ans et MALICIA 37 ans, elles dirigent avec lui efficacement l’Open13.

Un regard sur sa rencontre avec celle qui deviendra sa deuxième épouse Malika Mokadem.

En 2003, une jeune mannequin Malika rentre des USA et un ami en commun ressent leur compatibilité. Il va les présenter l’un à l’autre lors d’un repas. Et là c’est l’évidence, 2 ans après Marylou naîtra et depuis cela fait 17 ans qu’ils sont ensemble.

Retour sur la biographie de Jean-François Caujolle

Ses priorités vont changer et c’est sa famille qui primera.

En 1974, la famille Caujolle créait à Tignes en Haute-Savoie des stages de tennis loisir durant l’été.  Il va être VRP pour les marques LASSERE, MAJOR raquette, etc.

À 30 ans il deviendra responsable avec un ami Jean Mazzella du Tennis Club de L’Arbois à Plan de Campagne.  Pendant 6 ans puis il en prendra la direction de 84 à 92.  JFC s’occupera de l’école de tennis, avec les jeunes espoirs.

En 89 avec Bernard FRITZ entraîneur de Sébastien Grosjean, ils décident de sortir de leur quotidien.

Ils vont créer des événements d’exhibitions de tennis d’envergure.

Cela se passe au parc Borély en association avec McCormack, grand leader dans le monde du management des meilleurs sportifs.

Il va confier à Jean-François Caujolle l’organisation de ce tournoi sur Marseille.  En juillet 92, il reçoit l’autorisation de l’ATP pour que ce grand tournoi puisse voir le jour.

Février 1993 va naitre la première édition de l’OPEN13 et ce jusqu’en 1999 Jean-François en sera le responsable.

Puis avec son frère Patrick, ils vont s’endetter afin de racheter les droits au groupe McCormack.

Les 2 frères bossent très dur et sans relâche pour faire face à leurs échéances et on peut dire qu’ils vont s’y prendre très bien.

A chaque nouvelle édition le succès est au rendez-vous et ils arrivent à faire participer les plus grands joueurs du tennis.

Le monde du tennis observe de près cette compétition qui dure 6 jours.

Son premier job, il a toujours été son propre patron.

Le sport lui a appris « tu es bon, tu gagnes, tu n’es pas bon tu perds ».

Il n’a jamais voulu être jugé par quelqu’un mais par le terrain seulement.

Il aime déléguer et sait s’entourer de gens compétents. Il responsabilise les personnes à fond, c’est comme une grande tribu.

Quand on demande à Jean-François quelle est l’édition préférée de l’Open13, naturellement il répond « celle à venir » !

L’OPEN13 grand rendez-vous sportif du tennis que tous les Marseillais retrouvent avec plaisir chaque année.

Oui Jean-François Caujolle a su convaincre dès le départ le Département des Bouches-du-Rhône. Il a su faire de l’OPEN13 un haut lieu du tennis à Marseille.  JFC précise que sans cet engagement, la compétition n’aurait jamais pu être.

Cet evenement L’OPEN13 est vécu comme des instants de partage qui activent le dynamisme de la cité phocéenne.

La famille Caujolle trouve un vrai bonheur à organiser pour chaque édition ce rendez-vous devenu incontournable pour notre région Sud.

Savez-vous que ce grand évènement est porteur de grandes actions solidaires et sociales ?

Cette compétition donne chaque année des accès aux matches :

  • aux collégiens qui le souhaitent,
  • aux associations sportives, éducatives,
  • aux fondations des partenaires,
  • pour les enfants malades, il n’y a pas de limite aux dons.

Ce grand tournoi participe aussi dans le cadre du RSE à nettoyer les plages de notre littoral.

Comment fonctionne l’OPEN13, sa gestion ?

Et bien Il faut entre 8 et 10 personnes à plein temps toute l’année et depuis déjà quelques mois l’équipe y travaille avant même que la 28 -ème édition soit planifiée.

Les prestataires, partenaires, participants et sponsors sont fidèles depuis le début pour certains. Il va de soi  que lorsqu’il y a la qualité on la garde donc pas de turn over ou de one shoot !

Des projets ?

Ce marseillais Jean-François Caujolle veut faire durer encore longtemps ce merveilleux rendez-vous annuel qu’est l’OPEN13.

Il projette de faire un circuit des clubs de tennis régionaux avec la ligue du tennis en étant les partenaires et l’organisateur de ce circuit.  Il veut rendre à la société ce qu’elle lui a donné.

Il veut également faire un pas de plus et prendre un peu plus d’assise pour pouvoir aider les enfants défavorisés. Il souhaite   les accompagner dans leur envie de sport.

Son rêve être toujours là dans 30 ans pour pouvoir mener à bien les actions qu’il désire.

Donner une dimension sociétale et sportive en donnant la possibilité aux autres fédérations sportives d’être présentes. Mais également  de partager ces grands moments avec le plus grand nombre.

Un projet qui a vu le jour et dont tout le monde en parle déjà.

Greg Gassa, Fabrice Denizot et Jean-François Caujolle relèvent un défi surprenant pour Marseille. L’ouverture depuis l’été d’un lieu de loisirs et de rencontres incroyable le Tuba Club.

L’ancien club de plongée du champion d’apnée Jacques Mayol. Un restaurant au bord de l’eau. Quelques chambres avec vue sur les calanques aux Goudes. Une identité du Sud bien mise en valeur.

Attention pensez à réserver si vous voulez découvrir ce spot car il est très prisé !

Ouvrons la porte de l’intimité de Jean François Caujolle …

Un homme assez grand et fin aux cheveux longs blancs d’allure moderne voire branchée, naturel sans artifice. Juste lui.

Une présence qui occupe l’espace avec un certain magnétisme. Puis des yeux expressifs dans un regard qui révèle des qualités humaines indéniables.

Une personnalité reflétant un état d’esprit tranquille loin des diktats de la société. On peut lire sur ses lèvres aucune amertume, pas de regret et une belle vie qui l’accompagne.

Cet homme, Jean-François Caujolle on sait, dès le premier échange qu’il est singulier et qu’il n’ouvre pas sa porte à tout le monde.

Certains diront qu’il est austère car réservé et mystérieux mais lautremag.news dira qu’il est sélectif, charismatique et qu’il vieillit bien  !

Ses passions sont nombreuses et il commencera par dire :

  • sa femme Malika,
  • ses filles, Brune 40 ans, Malicia 36 ans, et Marylou 14 ans,
  • ses chats, il en a 7 en tout,
  • la belote et la contrée avec ses amis du tennis club William dans le 8eme arrondissement de Marseille,
  • la gym le matin pendant 45 minutes,
  • le golf, il adore apprendre, donc il est en permanence comme un enfant depuis 30 ans,
  • la lecture, et les vieux bouquins,
  • les photos artistiques,
  • l’art asiatique et les Bouddhas,
  • les tableaux du 17 eme siècle,
  • les voyages,
  • le bien-être de ses proches, famille, amis, à qui il porte un regard altruiste avec des degrés différents.

Son livre préféré :

Il ne peut absolument pas en citer qu’un ! Et en plus il adore lire depuis toujours, la preuve tout autour de lui, une quantité incroyable de livres.

  • De l’autre côté du désespoir de SWAMI Prajnanpad, un sage indien qui touche bien des consciences et qui sait émouvoir par l’expression de sa sagesse.

Mais Jean Francois aime aussi :

  • Le désert des tartares de DINO Duzzati et sa vision allégorique saisissante de la condition humaine, de nos illusions et de nos rêves. Mais plus pragmatique pour une acceptation des choses, du détachement et une philosophie de vie.

Il n’oubliera pas :

  • La vie de Talleyrand de ALFRED Fabre-Luce histoire d’un grand diplomate de Napoléon et Louis XVIII.
  • La ballade de l’impossible de Haruki Murakami. Un roman d’apprentissage aux résonances autobiographiques, dans lequel l’auteur fait preuve d’une tendresse, d’un charme poétique et d’une intensité érotique saisissants.
  • A la conquête de l’altitude, les himalayistes de Gilles Modica, la conquête des plus hauts sommets de la terre a été l’œuvre d’hommes hors du commun et de leurs efforts incommensurables. L’auteur dresse le portrait d’une vingtaine d’entre eux, célèbres ou moins connus, qui, de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe, ont tenté d’apprivoiser les effets sournois de l’altitude.

Son film préféré :

JFC ne peut pas se résoudre à faire un choix, il en nome 3 :

  • In the Mood for Love ou la tragédie des amours impossibles de Wong Kar-Wai veritable chef-d’œuvre qui parle d’amour, de regrets et du temps qui passe,
  • Excalibur de John Boorman avec la légende du Roi Arthur si bien mise en scene, musique, images et l’histoire,
  • 5 eme élément de Luc Besson.

Et son acteur préféré est Sean Connery, il aime l’image de l’homme qu’il dégage.

Sa musique ou tout simplement ce que Jean François aime écouter :

  • AC/DC
  • Alain Bashung,
  • Brian ferry et Roxy musique,
  • Tom Pettyet the Heartbreakers,
  • Indochine,
  • Rita Mitsuko,
  • Depeche Mode,
  • Zucchero,
  • U2,
  • Rolling stones,
  • Klaus Schulze électro pop, etc.

En fait la musique est sa drogue. Il écoute Radio Classique avec Guillaume Durand de 7h à 9h.

Son peintre préféré :

Encore une sacrée épreuve car il ne sait toujours pas choisir :

  • Jérôme Bosch, faiseur de diables et peintre du destin des hommes avec son « jardin des délices » à la tête d’un atelier reconnu et prospère membre laïc de la confrérie Notre-Dame rendant un culte particulier à la Vierge. Jérôme Bosch est certainement l’un des artistes les plus énigmatiques de l’histoire de l’art.
  • Ses peintures, qu’elles offrent une lecture évidente ou qu’elles utilisent un langage symbolique particulier, elles sont empruntes de son style personnel. C’est entre le gothique et la renaissance. Homme cultivé et grand observateur de son époque, il mit son savoir au service de son imagination hors du commun.
  • Paolo Uccello, artiste singulier de la première Renaissance, dont les expérimentations formelles ont été redécouvertes par les surréalistes. On le connait surtout pour « Saint Georges et le Dragon ».
  • Gustav Klimt talentueux peintre symboliste autrichien avec « Le Baiser » qui est le tableau le plus représentatif du génie de Gustav Klimt et qu’il peint en 1906.
  • Robert Ryman peintre américain connu pour son exploration formelle et rigoureuse de la peinture monochrome. Ses œuvres emblématiques étudient le blanc sur blanc peint sur une variété de surfaces comme le lin, la fibre de verre, le vinyle, la jute et le papier peint.
  • Roman Opałka, peintre franco-polonais majeur de l’art conceptuel. il se consacrera toute sa vie afin d’inscrire la trace d’un temps irréversible après sa mort. Ses moyens d’expressions majoritairement axés sur les détails.
  • Gustave Moreau, peintre, graveur, dessinateur et sculpteur français avec son œuvre symbolique tirée du Nouveau Testament « Salomé dansant devant Hérode » dont il a fallu 7 ans pour la terminer.

Jean-François Caujolle aime beaucoup de choses aussi bien de la quête des origines à l’astrophysique.

Il pourra vous paraître hautain par son manque d’expression et une certaine froideur alors qu’il est tout simplement discret et très empathique.

Sa cuisine préférée :

Comme une évidence, celle qui a sa préférence c’est l’excellente cuisine italienne avec :

  • les linguines à l’huile d’olives, ail et piment,
  • gnocchi au gorgonzola,
  • tagliatelles aux cèpes.

En fait toutes les pâtes mais il aime aussi les oursins et également les crêpes simples et classiques au Grand-Marnier.

Il n’a pas de talents culinaires hélas contrairement à son frère Patrick.

Le pays préféré :

Là aussi, Jean-François ne sait pas en choisir qu’un, étant un grand voyageur du monde.

  • Italie, avec Venise, Florence, Rome,
  • La Thaïlande, Bangkok et Phuket,
  • La chine avec Hong Kong.

Il aime beaucoup la montagne, un petit village, la plus haute commune d’Europe, Saint Véran dans le Queyras. Mais aussi la région de l’Aubrac pour la vie là-bas, la dimension et l’immensité des hauts plateaux volcaniques aux confins des 3 départements de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère.

Le mot de la fin ?

Son plus grand rêve est de vivre assez vieux pour voir sa dernière fille Marylou se marier et l’accompagner à la mairie à son bras.

Photos : Juliette Reouven