Un petit historique s’impose afin de comprendre le pourquoi d’une telle journée internationale :

  • les Nations Unies ont commencé à célébrer la Journée internationale des femmes le 8 mars 1975.
  • Deux ans après, en décembre 1977, l’Assemblée générale adoptait une résolution proclamant qu’une Journée des Nations Unies devait être consacrée chaque année par les Etats membres aux droits des femmes et à la paix intérieure, à une date à leur convenance et conformément à leur histoire et traditions nationales.

La journée internationale des Femmes prend son origine dans les activités des mouvements ouvriers du tournant du 20 ème siècle en Amérique du Nord et en Europe.

La journée internationale des femmes a depuis pris une nouvelle dimension mondiale pour les femmes dans les pays développés et ceux en développement.

Le mouvement qui s’est accru et a été conforté par 4 confédérations mondiales des Nations Unies sur les femmes, a permis de faire de cette commémoration, un point de ralliement du soutien aux droits des femmes et de leur participation sur la scène politique et économique.

De plus en plus, la journée internationale des femmes est l’occasion de revenir sur les progrès réalisés, d’appeler au changement et de célébrer les actes de courage et de détermination de femmes ordinaires qui ont joué un remarquable rôle dans l’histoire de leurs pays et de leurs communautés.

Le thème retenu pour cette édition 2017 du 8 mars est  » Les Femmes dans le monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030″.

Le monde du travail évoluant, les conséquences pour les femmes sont énormes.

D’une part, les avancées technologiques et la mondialisation représentent des opportunités inédites pour celles qui y ont accès. D’autre part, l’informalité du travail, les crises humanitaires et surtout l’inégalité des revenus ne cessent d’augmenter. Dans ce contexte, seules 50% des femmes en âge de travailler font parties de la main-d’œuvre mondiale contre 76% pour les hommes.

En outre, une grande majorité de femmes travaille dans l’économie informelle, les soins et les tâches domestiques, exerçant des activités peu rémunérées et peu qualifiées.

La célébration organisée par les Nations Unies le 8 mars rappellera à tous les acteurs de franchir le pas pour une réelle égalité entre les sexes d’ici 2030! Un énorme travail en perspective….

Et à Marseille alors?

Le programme sera riche et varié avec à la Maison de l’avocat, rue Grignan, à 17h, une lecture donnée par Marie-Christine Barrault d’extraits de  » Déjeuner avec Germaine Tillon  » d’Ariane Laroux. Rappelons que l’histoire de Germaine Tillon, femme résistante, est bien en adéquation avec le thème de la lecture  » Femmes en Résistance ».

Suivra une rencontre organisée par Geneviève Maillet, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Marseille.

En nous promenant vers la Vieille Charité, nous pourrons assister à une rencontre autour du thème du « Banquet et de la Femme » et sur le rôle et le statut de la femme dans la Grèce antique, animée par Murielle Garson, conservatrice du musée, commissaire de l’exposition, suivi d’une conversation avec Hervé Castanet, professeur des universités et psychanalyste membre de l’ECF, à partir de 18h30.

Dans le cadre de Marseille Capitale Européenne du Sport 2017, le Service des Droits des Femmes et de la Ville de Marseille organise une table ronde. Tout d’abord, à la bibliothèque de l’Alcazar de 9h30 à 12h, sur la thématique du  » Sport au Féminin », occasion de réunir des sportives de haut niveau, amatrices, médecins et coachs. Nathalie Simon, ancienne championne de France de planche à voile en 1986, marraine de Marseille Capitale Européenne du Sport sera là. Un cocktail suivra le débat.

Une manifestation plus générale se tiendra sous l’égide du Planning familial 13 exhortant toutes les femmes salariées de cesser symboliquement et ponctuellement leur travail à 15h40 précise. Tout cela afin de manifester pour refuser le travail gratuit et exiger l’égalité professionnelle. Rassemblement prévu à 15h40 donc aux Réformés puis manifestation vers le Vieux Port.

Enfin, terminons par une note festive et humoristique en rappelant que dés le 9 mars et jusqu’au 1 er avril se tiendra le festival Festiv’Femmes 2017, seul événement entièrement féminin…..mais ouvert aux hommes!

Alors, malgré une actualité phagocytée par les affaires politiques, n’oublions pas l’importance de cette journée :

rien n’est acquis en matière de droits des femmes, rien n’est donné….restons vigilantes ne serait-ce que par respect pour le combat de nos aînées.

LC