18.05.2017 Le pole maritime du Tribunal de Grande Instance de Marseille

A l’initiative de Geneviève Maillet, la première femme bâtonnier à Marseille, une conférence-débat s’est déroulée pour la création du Pôle Maritime du Tribunal de Grande instance de Marseille. Quoi de mieux que d’organiser cet événement au sein de la maison de l’avocat dans la cité phocéenne bien évidemment. Tout le « gratin » de la magistrature ainsi que d’autres convives n’ont manqué le rendez-vous. Bon nombre de réponses concernant les recherches subaquatiques et sous-marines ont été apportées aux invités. C’est Robert Gelli procureur général auprès de la court d’appel d’Aix-en-Provence qui a ouvert la conférence-débat. Ce dernier met l’accent sur des affaires récentes qui ont été jugées. « Nous restons vigilants sur les contrevenants et dernièrement, onze ont été condamnés, nous sommes également attentifs tant au niveau national l’international, le préfet maritime et le tribunal maritime ne restent pas les bras croisés », a-t-il expliqué dans un long exposé. En clair, ce Pôle maritime se veut protecteur de la « piraterie » soufflera à plusieurs reprises Jean-Michel Cousteau, le fils de Jacques-Yves Cousteau qui interviendra plus tard avec « force et conviction »…

Puis Xavier Tarabeux procureur de Marseille relate les graves délits commis et ce pillage dans la mer. Il a longuement expliqué comment éradiquer ce phénomène inquiétant, « les moyens mis en œuvre existent, les hautes autorités en ont pris conscience et avec le concours de madame Geneviève Maillet et de la création de ce Pôle maritime, nous faisons en sorte que tout soit bien géré par les tribunaux maritimes », confirme-t-il. Ce ne sont pas Thierry Duchesne adjoint au préfet maritime de la méditerranée et Michel L’Hour directeur du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines qui diront le contraire. « Des navires pourraient se mettre en infraction, certains font même dans l’attaque à mains armées, fort heureusement, l’appareil répressif a été durci et intensifié », expliquait le premier. « La France est une richesse sous-marine, il faut la protéger et mettre tous les moyens pour stopper ce pillage car par exemple en 2007, 2500 objets ont été volés », enchaînait le second. Tandis que Jean-Michel Cousteau, le timbre de sa voix plein d’émotion lâchait un : « La mer est en danger et si nous arrivons grâce à ce Pôle maritime évacuer ce lourd et pénible fléau, nous aurons remporté une première victoire ».

18.05.2017  Le pôle Maritime du tribunal de Grande Instance de Marseille

Dans la foulée, une avocate de pêcheurs a voulu préciser qu’il ne fallait pas tout confondre, « entre pêcheurs attaqués et pilleurs de fonds marins, ce n’est pas la même chose », a-t-elle avancé. « La protection des pêcheurs est une priorité, il est primordial que le poisson ne soit pas pollué, quant aux pilleurs, ils seront sanctionnés comme la loi le dit », a précisé Jean-Michel Cousteau. Tandis que Laura Leulier d’Océan Futur Europe de Sanary-sur-mer s’interroge sur les moyens concernant les déchets, les eaux polluées et la pollution. « Il faut remonter à la source, trouver les outils car évidemment il n’y  pas d’infraction », expliqua Thierry Duchesne. De même que l’ancien bâtonnier Jean-Marc Cazeres est inquiet et souhaite que dans les eaux étrangères, les sanctions soient appliquées. « Je suis souvent allé dans certains pays et la situation est grave tant au niveau de la pollution que des infractions », confirmait-il.

Nous n’oublierons pas le joli « clin d’oeil » de Maryvonne Falco épouse du regretté Albert Falco qui fut le fidèle second du commandant Cousteau. Maryvonne Falco a surtout parlé de « l’histoire d’autres trésors » découvert dans les années cinquante. Et de fait, Geneviève Maillet avait de quoi être aux « anges » car elle a remarquablement fait passer son message…

J-P M

CP Jacky Nevers et Christophe Battifero