L’exposition « voyages imaginaires » de PICASSO qui depuis le 16 février et jusqu’au 24 juin 2018 se déroule entre la Vieille Charité et le MUCEM à Marseille bat son plein ! Cette exposition par le nombre d’œuvres exposées est fabuleuse ! Elle vous invite au voyage tout en découvrant des tableaux, des sculptures, des assemblages et des œuvres maitresses, intimistes  retraçant les différentes époques de la vie de PICASSO. Allez -y nombreux, vous serez vraiment conquis ! en attendant votre future visite un petit portrait de PICASSO afin de nourrir pour certains leur soif de connaissances !

UN DESSIN POUR CHACUN de Raphaëlle A.
PICASSO explique qu’une certaine façon de dessiner est une anomalie. Pour que le dessin soit vrai, selon son idée actuelle, il faut tout changer dans la façon de s’y prendre pour le faire. Par exemple, dit-il (il parle à un peintre) : quand on fait une tête, il faut dessiner comme une tête. Ingres dessinait comme Ingres, et non comme les choses qu’il dessinait. Si tu prends par exemple un arbre. Au pied de l’arbre il y a une chèvre, et à côté de la chèvre une petite fille qui garde la chèvre. Et bien ! Il faut un dessin diffèrent pour chacun. La chèvre est ronde, la petite fille est carrée, l’arbre est un arbre. Et pourtant on se sert du même dessin pour les trois. C’est cela qui est faux. Il faut pour chacun un dessin complètement diffèrent.
Artiste emblématique du XXe siècle, PICASSO s’impose par son art révolutionnaire alliant la recherche cubiste à l’affirmation d’une vision très personnelle.
Les ruptures stylistiques scandent son œuvre :
• Périodes académiques, « bleue » et « rose », cubisme, classicisme, surréalisme, avant-garde …
Il libère l’imagination et la technique jusqu’aux portes de l’abstraction, mais se maintient volontairement dans le domaine figuratif.
Intarissable, il expérimente toute sa vie des voies nouvelles, tant thématiques que plastiques et techniques.
– L’espagnol PABLO RUIZ BLASCO, dit Pablo PICASSO nait à Malaga, Andalousie en 1881 et meurt à Mougins en 1973).
Son père est peintre et professeur de dessin à Malaga. Pablo vit à Barcelone et en 1895, entre aux Beaux-Arts. Il signe alors de grandes toiles académiques. L’avant-garde et l’expressionnisme l’attirent. Il est marqué par la détresses des prostituées et des alcooliques.
– En 1900, à Paris, il se lie avec Matisse, Apollinaire et Max Jacob. C’est à partir de 1901 qu’il signe ses œuvres du nom de sa mère : PICASSO.
– Il réalise alors des œuvres dans des tons bleutés ; c’est la « période bleue » (1901-1904) avec Femme au verre d’absinthe, Mère et enfant au fichu, portrait de Célestine.
– La période « rose » lui succède (1904-1906) avec les Bateleurs, Enfant et saltimbanque assis, les Deux Frères. – L’été 1906, Picasso, influencé par l’œuvre de Cézanne, amorce un tournant stylistique : point de départ de l’art moderne ; Portrait de Gertrude Stein, les Demoiselles d’Avignon (1907).
– Son aventure cubiste avec Braque s’étend de 1907 à 1914.
– Période cézannienne 1907-1909 ; Portrait de Clovis Sagot
– Le cubisme analytique 1909-1912 ; Portrait de D.H. Kahnweiler, le Mandoliniste.
– Le cubisme synthétique qui renoue avec la réalité ; Nature morte à la chaise cannée, Bouteille de vieux marc, verre et journal, violon et guitare, Portrait de jeune fille.
– Après la première guerre mondiale, Picasso revient vers un art plus immédiatement visible. Il crée des décors et des costumes de ballets ; Parade, Pulcinella. Ses tableaux « ingresques »
– Trois femmes à la fontaine, ses œuvres « pompéiennes » Femmes en blanc, ses portraits « classiques » Portrait de Olga Kokhlova, son épouse, et son fils Paul en Pierrot, sont en décalage délibéré avec les expérimentations des avant-gardes.
– En 1925, Picasso est séduit par le surréalisme ; la Danse, Baigneuse assise, Figure au bord de la mer.
– En 1932, il rencontre Marie-Thérèse Walter dont la beauté inspire le Rêve et la Muse. De 1930 à 1934, il sculpte des bustes et des nus, travaille le métal.
– Présent en Espagne en 1933 et 1934, PICASSO s’imprègne des thèmes taurins, du Minotaure, dont il exécute des gravures.
– GUERNICA (1936), son œuvre la plus célèbre, témoigne de son engagement contre la guerre et le fascisme. Sa souffrance s’incarne dans La femme qui pleure (1937) et un portrait de sa compagne Dora Maar.
– Pendant la seconde guerre mondiale, la mort hante son œuvre ; Pêche nocturne à Antibes, Nature morte au crâne de bœuf, le Charnier (1945). – A la fin de la guerre, PICASSO rencontre Françoise Gilot. Il devient communiste et réalise Le massacre en Corée. En 1949, La Colombe de la Paix, symbole du Mouvement de la paix, rend l’homme et son engagement légendaires. Ses tableaux de famille expriment son bonheur : La joie de vivre. – En 1948, la famille Picasso s’installe à Vallauris. Son goût pour le thème du taureau se développe.
– En 1953, le couple se sépare. Installé à Cannes en 1955, PICASSO brosse L’Atelier de Cannes.
– En 1958, il épouse Jacqueline Roque qui lui inspire de nombreux portraits. Il interprète avec audace les œuvres les plus célèbres de Courbet, Delacroix, Velasquez et Manet.
– ll réside ensuite à Mougins jusqu’à sa mort ; il peint Paysage (1972).
Artiste en recherche permanente dans tous les domaines, qu’il s’agisse de peinture, de sculpture, de gravure, de céramique ou même de bricolage, PICASSO demeure l’un des plus grands créateurs du XXe siècle et le moins théoricien des peintres. Il ouvre la voie à l’art moderne et contemporain, du collage dada à Mondrian, de la sculpture cubiste aux nouvelles figurations.
Trois musées lui sont consacrés en France ; Antibes (1947), Vallauris (1959) et Paris (1985).
Quelques clés pour comprendre PICASSO : Ses natures mortes s’inspirent de l’univers des cafés et de la musique. L’oursin et le chat renvoient à la mort.
Le taureau matérialise la force masculine et le cheval blessé la féminité (Guernica) Il compose des tableaux-objet, associant vrai et faux (papiers collés, journaux, étiquettes de bouteille, sables, plâtre, toile cirée).
En sculpture, il assemble des objets ou leur empreinte dans du plâtre et des matériaux divers. Son esthétique nouvelle, traite un sujet sous différents angles, réduit le volume à des surfaces planes présentant de multiples facettes, décomposées.
Le visage est souvent en forme de masque primitif, les nus, monumentaux et rustiques, imposent douceur et violence, courbes et angles.
Sources PICASSO DIT … Hélène Parmelin – Les Belles Lettres.
Les Maîtres de la Peinture – Patricia Fride-Carrassat – Larousse

Crédits photos : Robert POULAIN

Journaliste Raphaëlle A