Depuis le 7 avril et jusqu’au 30 avril 2017, l ‘Hôtel de Ville des Baux de Provence ouvre sa saison artistique par une exposition du merveilleux sculpteur GHIORGO ZAFIROPULO. 

Depuis 2013, sa petite nièce Marina Lafon, s’attache à remettre sur le devant de la scène, les sculptures en bronze de GHIORGO ZAFIROPULO pour que le plus grand nombre d’entre vous, puisse découvrir ces merveilles où l’artiste a su mettre en avant la dimension du temps dans le mouvement sans jamais le figer.

 » Né à Marseille en 1907, de mère et de père grecs, GHIORGO ZAFIROPULO après des études de lettres, étudiera le Bouddhisme et l’Histoire de l’Art. Il a commencé par dessiner et peindre en Afrique du Sud en 1952 et sculptera à son retour jusqu’à sa disparition »…

En 1937, il épouse une princesse autrichienne à Vienne, de cette union naîtra un fils. Pendant le dernier conflit mondial, il rentre en France, à Marseille. Après la guerre, il décide comme beaucoup d’intellectuels et d’artistes, de quitter l’Europe malade. Il part en Afrique du Sud, dans le Transvaal pour essayer autre chose, l’élevage de bovins car il est ingénieur agronome. Ne s’habituant pas à cette vie, il revient en Autriche mais fera de très longs séjours entre la Suisse, l’Italie et la France. Il oublie alors son premier métier pour se consacrer entièrement à la sculpture et trouve son inspiration dans la danse dès 1960. GHIORGO ZAFIROPULO est séduit par tout ce que cet art incarne. L’équilibre, l’esthétique et la distinction semblent comme une évidence que l’on retrouve et reconnait dans la grande beauté de la gestuelle des danseurs. L’artiste a su transcrire dans ses nombreuses œuvres, ces moments sans les figer, en saisissant la fulgurance de l’instant d’attitudes éphémères et du mouvement permanent. Ces œuvres ont été créées, inspirées par les plus grandes personnalités de la danse, les meilleurs au monde à l’époque, comme Noureev, Margot Fonteyn, Lawrence Rhodes… 

Dans les 20 dernières années de sa vie, l’artiste vit entre Paris et Florence, dans différentes communautés religieuses, l’Office Culturel de Cluny et les Focolari. Cela lui permet de nourrir sa soif de connaissance et de spiritualité et de travailler dans un atelier pour se consacrer à son art. GHIORGO ZAFIROPULO, va séjourner plusieurs mois par an à Florence en Toscane, amoureux de la Renaissance Italienne.  Il finira ses jours à Palis en 1993 mais, pour nous, GHIORGO ZAFIROPULO n’est pas mort puis qu’aujourd’hui il est exposé dans des lieux prestigieux et magiques.

Ses œuvres seront exposées dans la cour du plus beau musée de sculptures au monde « le Bargello » mais hélas après sa mort en 2014, à l’occasion du XXVème festival de Danse de Florence.

Il semblerait que GHIORGO ZAFIROPULO se soit servi de son instinct à l’état pur et qu’il ait posé son regard d’expert dans l’observation pour faire parler ses bronzes. Il a su abandonner à sa main, à son geste, toute l’émotion nécessaire pour que sa passion soit omniprésente. D’une nature très spirituelle l’artiste a toujours pensé que c’était comme si une volonté autre que la sienne, celle de Dieu ? l’avait guidé durant son travail.

On pourrait vous raconter toute la vie passionnante de ce grand artiste, Marina Lafon dans « GHIORGO ZAFIROPULO, œuvre sculptée » publiée par les éditions autour du monde l’a très bien fait et vous invite à lire son livre. 

« lautremag.news » peut juste vous conseiller de ne pas manquer cette exposition « Le Mouvement suspendu » car pour nous elle reste incontournable ! 

ARIANE CASTEL

 PHOTOGRAPHE OFFICIEL  CHRISTOPHE BATIFERO