Le musée d’Uzès propose une exposition d’une nouvelle dimension « Morceaux choisis »

Uzès, ville noble ancrée depuis des siècles dans l’histoire et jusqu’à nos jours, parée d’atouts patrimoniaux indéniables, ce joyau architectural vous séduit par son charme et son authenticité qui règne dans ses ruelles médiévales et ses jardins. Un passé historique riche, de son château Ducal dit le duché à ses nombreux hôtels particuliers de style renaissance.

Premier duché de France, Uzès ville d’art et d’histoire classée site patrimonial remarquable depuis 1965 accueille ainsi cette exposition étonnante dans un haut lieu.

La municipalité d ‘Uzès, dans le cadre de l’ancien Palais de l’évêché, va en effet recevoir une exposition « morceaux choisis » du 29 avril au 5 octobre 2022.

L’Exposition  » Morceaux choisis » Histoire de l ‘art  XIXe-XXe

Jean-Luc Chapon, Maire de la ville d’Uzès, offre à ses administrés et ses nombreux touristes, une rencontre très particulière avec des œuvres majeures jamais exposées.

Avec cette exposition d’envergure « morceaux choisis », rendue possible grâce à des collections privées, le maire veut rendre hommage à tous ces artistes qui ont traversé les époques du 19ème au 20ème siècle.

En élu éclairé, il fait appel au talentueux commissaire d’exposition et expert en art agréé par Christie’s et Sotheby’s, pour l’œuvre de Monticelli Marc Stammegna.

Un expert en Art en charge de l’exposition au Musée Georges Borias – Ancien Evêché

Marc, commissaire bénévole durant cette rencontre culturelle est celui qui délicatement va orchestrer ces « Morceaux choisis » dont chacun est un prisme de ce formidable kaléidoscope que fut depuis plus de 100 ans notre Méditerranée.

L’expert de l’exposition donnera au cours de l’été plusieurs conférences pour présenter les œuvres et leur apport à l’art.

Il veut au fond donner à un ensemble disparate le sens de l’unité et celle-ci ici est solaire dans le choix de sa programmation.

Lors de son séjour de 2 ans en Provence, Vincent Van Gogh écrit à son frère Théo « L’avenir de l’art moderne est dans le Midi ».

Ce ne fut que vérité. Les 3 principaux mouvements de la fin du 19e et du début du 20e siècle, l’impressionnisme, le fauvisme et le pointillisme se nourrissent des cieux cristallins et d’émotions directes devant la nature écrasée de soleil. L’exaltation des couleurs pures fut cependant difficilement acceptée par le grand public du moment, tout comme la liberté de touches des artistes ou le choix de leurs sujets, souvent tirés de la vie quotidienne qui déroutent.

Effectivement, cette révolution artistique bouleverse les canons de l’art institués depuis Louis XIV qui fixaient les règles du « bon goût », les thèmes et les techniques. Certains artistes s’avancèrent si loin dans la découverte et leur rêve que leurs couleurs sont incroyablement accentuées.

Devant leurs œuvres, on éprouve le sentiment étonnant qu’ils ont peint sans penser, uniquement pour créer et nous confier ce qu’ils ressentaient.

Ces « Morceaux choisis » témoignent de cet enchaînement d’influences : de Monticelli sur Van Gogh d’abord, puis de celui-ci sur les Fauves. Successivement et ensemble, ils ont ouvert la porte aux mouvements les plus extrêmes.

Ils ont permis une certaine libération de l’art.

C’est grâce à eux que la création artistique se renouvelle constamment et que d’autres maîtres tels que Picasso et César ont pu exprimer sans contraintes leur talent.

16 artistes, 32 reflets d’une clarté autrefois souvent boudée et aujourd’hui appréciée par le plus grand nombre.

Certains de ces peintres poètes et sculpteur, en dépit de leur souffrance ou simplement ignorés, ont entrouvert le ciel et inondé l’art de leurs multiples palettes colorées.

Oui, il faut un œil de chat, celui de l’expert et l’hospitalité d’un Jean-Luc Chapon dans sa ville d’Uzès pour accueillir ces célèbres représentants d’une lumière que nul ne peut désormais renier.

Cette cité est le creuset alchimique parfait – Le mortier idéal pour une inspiration offrant en prime un avant-gout d’éternité.

Et quel plus bel endroit qu’Uzès aux portes des Cévennes, proche du Lubéron des Alpilles de la Camargue, entre la mer Méditerranée et la Provence !

Oui, quoi de plus beau que ses collines brûlantes aux doux parfums des buis, son architecture de pierres anciennes et de voûtes dorées, ses clochers, ses dômes et ses nobles demeures qui somnolent au frais, pour fêter ces peintres.  Uzès, ville bercée par le chant des martinets, accueille cette sélection d’œuvres d’artistes de grande renommée, soucieux de chercher à se saisir du de l’éclat d’une certaine lumière afin de tirer les amateurs d’art ou les profanes, des dogmes et de l’obscurité.

Le sud de la France devient une terre promise pour les peintres à partir du milieu du XIXe siècle.

Cet engouement débouche sur plusieurs mouvements qui ouvrent la porte à l’art moderne : impressionnisme, fauvisme et pointillisme.

Les artistes sortent désormais de leurs ateliers pour peindre en plein air, soulignant l’importance de la lumière, parfois en l’accentuant tout en synthétisant les formes.

Un des principaux artistes dont l’œuvre annonce ces évolutions de l’art est Adolphe Monticelli. Ses touches de peinture très particulières et très novatrices influencèrent en effet largement Vincent Van Gogh.

Tous les artistes figurant dans cette exposition ont une influence importante, voire majeure, dans l’histoire de l’art entre 1850 et 1950.

Pour cette raison, ils sont aujourd’hui toujours présentés dans les plus grands musées du monde, parmi lesquels :

  • Musée du Louvre – Paris
  • Musée du Quai d’Orsay – Paris
  • Musée de l’Ermitage – Saint Pétersbourg
  • Musée Pouchkine – Moscou
  • National Gallery – Londres
  • Tate Gallery – Londres
  • Musée du Vatican – Cité du Vatican – Italie
  • Metropolitan Museum of Art – New York
  • MOMA – New York
  • Fondation FRICK– New York
  • Art Institute of Chicago – Chicago
  • Musée des Beaux-Arts de Montréal – Canada
  • Musée de l’Art Occidental – Tokyo

Cette exposition  » Morceaux choisis » de l’histoire de l’art XIXe – XXe siècle   vous propose de découvrir une sélection de leurs œuvres.

Jean- Baptiste Olive 1848-1936

Ses natures mortes n’ont rien à envier à celles du XVIIème siècle. Par ailleurs, les marines réalisées par cet artiste, particulièrement réussies, jouent avec les effets du soleil sur l’eau.

Adolphe Monticelli 1824-1886

Sa technique très personnelle par l’utilisation de brosses courtes influencera profondément Van Gogh. En effet l’utilisation de brosses courtes a permis à Monticelli de prendre deux couleurs sans les mélanger sur sa palette mais en les juxtaposant directement sur le support, afin d’en faire apparaître une troisième.

Raoul Dufy 1877-1953

Il fait partie du mouvement fauve et l’un des exposants au fameux Salon d’Automne du 25 novembre 1905, au Grand Palais à Paris, aux côtés de Matisse, Derain, Marquet, entre autres.

Pierre Bonnard 1867-1947

Dès 1891, il expose au Salon des Indépendants à Paris. Ses sujets tirés de la vie quotidienne lui ont valu l’étiquette d’« intimiste bourgeois ». Il demeure un des artistes du tournant du siècle parmi les plus recherchés et valorisés, notamment aux Etats-Unis.

Charles Camoin 1879-1965

Également considéré comme un des peintres du Fauvisme, suite à sa participation au salon de 1905, il sera le seul à avoir régulièrement peint aux côtés de Paul Cézanne.  Sa peinture allie fluidité et couleurs éclatantes.

Auguste Chabaud 1882-1955

Entre1906 et 1914 il vit à Paris et peint les grands lieux de la vie parisienne nocturne de l’époque : Maxim’s, maisons closes, cabarets. Il fut un des rares fauves expressionnistes et exposa aux côtés de Derain, Matisse, Vlaminck, Picasso à Paris et New York.

 Louis Valtat 1867-1947

Autre acteur du Fauvisme en 1905, il utilise des couleurs pures qui permettent un véritable flamboiement de ses sujets.

Louis-Mathieu Verdilhan 1875-1928

Marqué par l’impressionnisme puis par le Fauvisme, il élabore un style très personnel simplifiant les formes qu’il cerne d’un trait noir.

André Derain 1880-1954

Lors de ses études à l’Académie Camillo, il devient l’un des proches de Marquet et de Matisse, avec qui il se rend plusieurs mois à Collioure pour y produire des toiles qui sont des explosions de couleur. Il devient rapidement un des artistes essentiels du mouvement fauve, un des plus libres certainement, et ses œuvres sont achetées par les plus grands marchands de l’époque : Vollard, Kahnweiler, Rosenberg.

Marcel Leprin 1891-1933

Son talent est reconnu très tôt, mais ravagé par les excès il meurt à 42 ans, laissant des œuvres imprégnées de tristesse. Néanmoins, de grands collectionneurs d’art au 20ème siècle, tels qu’Alain Delon, lui ont voué une véritable passion

Pablo Picasso 188-1973

Intégrant toutes les influences pour mieux les dépasser, il sera l’un des rares à se réinventer jusqu’à son dernier jour.

Pierre Auguste Renoir 1841-1919

Figure majeure de l’Impressionnisme, ses tableaux aux couleurs intenses et aux formes douces attirent rapidement l’intérêt des grands galeristes et collectionneurs, dans un succès jamais démenti à aujourd’hui.

René Seyssaud 1867-1952

Matisse dira de Seyssaud qu’il fut Fauve avant eux. Ses touches épaisses de couleurs intenses feront aussi écrire à un critique d’art que ses peintures sont des « stalagmites lumineux ».

Albert Marquet 1875-1947

Il rentre dans l’histoire aux Fauves aux côtés de ses amis Matisse, Vlaminck, Derain, lors du Salon de 1905. Toutefois, il se démarque de ces derniers par une palette de couleurs plus mesurée dont notamment son célèbre vert d’eau.

Jaques Majorelle 1886-1962

Peintre amoureux des couleurs (il crée le célèbre « bleu Majorelle »), Jacques Majorelle a fait entrer la peinture Orientaliste dans le XXème siècle. Installé à Marrakech dès 1917, ses œuvres mettent en lumière la vie quotidienne de la ville autour de la célèbre place Jemaa El-Fna. Ses admirateurs inconditionnels furent notamment Winston Churchill, Pierre Bergé et Yves Saint Laurent qui, après avoir racheté sa villa à Marrakech, adossèrent les « Jardins Majorelle » à la Fondation Yves Saint-Laurent.

 César 1921-1988

C’est par manque de moyen au début de sa carrière qu’il commence à utiliser pour ses sculptures des matériaux de récupération. De là naîtront ses fameuses « Poulettes » et fer soudés. Comme Picasso, il rebondit et se renouvelle en permanence. Il invente les « Compressions » dont les plus recherchées sont celles des voitures, puis créé une nouvelle forme de sculpture avec ses « Expansions ». Il est l’un des rares artistes à avoir travaillé tous les matériaux : du fer au marbre en passant par le silicone, le bronze et le cristal chez Baccarat.

Lautremag.news espère vous avoir communiqué l’envie de découvrir cette proposition culturelle. Alors allez-y nombreux, émotions garanties.

Uzès vous attend !

Exposition du 29 avril au 5 octobre 2022