Franz-Olivier Giesbert, âgé de 69 ans, né aux USA, qui vient de publier chez Gallimard « La dernière fois que j’ai rencontré Dieu», est un journaliste très talentueux des médias français.

Également éditorialiste, biographe, présentateur de télévision et écrivain, ami de grands écrivains comme J.M.G. Le Clézio, Julien Green, Norman Mailer, auteur d’une œuvre abondante…
Il est l’aîné d’une famille de 5 enfants, 2 frères et 2 sœurs.
Sa mère était professeur de philosophie, son père dessinateur et artiste peintre à ses heures.

Ses parents ont quitté la côte Est, cette Amérique-là que Franz Olivier adore plus que les autres, pour s’installer en Normandie, lorsqu’il a 4 ans.

Franz-Olivier Giesbert fait ses études de journalisme et une fois diplômé, il entre, à 22 ans, au Nouvel Observateur en tant que rédacteur.
En parallèle, sa vie est tout aussi radieuse puisque c’est à 25 ans qu’il se marie.
Il aura 3 enfants, d’une première union et 2 autres d’une seconde et aujourd’hui il est marié à Valérie Toranian, ancienne directrice de la rédaction du magazine ELLE.

Les années 80 sont significatives de sa brillante ascension !

Franz-Olivier Giesbert est nommé grand reporter du Nouvel Observateur en 1980.
En 1985, il devient directeur de la rédaction du Nouvel Observateur dont il relance rapidement la diffusion.
Trois ans plus tard, coup de tonnerre dans le Landerneau journalistique.

Il rejoint Le Figaro où il est nommé directeur de la rédaction, puis directeur des rédactions, directeur général des magazines, membre directoire jusqu’en 2000 date à laquelle il entre au « Point » comme directeur pour remplacer son ami Claude Imbert qui devient éditorialiste de l’hebdomadaire.

Là aussi, il relance la diffusion du titre qui gagne 120 000 exemplaires supplémentaires en quelques années.

Insomniaque, dormant de trois à cinq heures par nuit, Franz-Olivier Giesbert est doté d’une grande faculté à faire plusieurs choses en même temps.  La multitude de ses activités ne cesse d’éblouir ses contemporains !
Dans les années 90, il est à la fois le directeur du Figaro, éditorialiste sur Europe 1, présentateur du magazine littéraire et culturel Le gai savoir, sur la chaîne Paris Première et publie en même temps des romans à succès comme « La Souille » ou des best-sellers politiques comme « Le président».

Franz-Olivier Giesbert est infatigable.

En l’an 2000, sa carrière télévisuelle se concrétise.
Sous la houlette de Marc Teyssier, le PDG d’alors, FranceTélévisions lui ouvre ses portes, et pendant près de vingt ans, il présentera tour à tour “Culture et dépendances”, « Le Monde d’Après » sur France 3, « Chez FOG » sur France 5, « Vous aurez le dernier mot » et « Semaine critique » sur France 2, cette dernière émission rencontrant un vif succès grâce, notamment, aux chroniques de Nicolas Bedos. 
Critique très souvent sollicité pour la justesse de ses interventions, Franz-Olivier Giesbert intervient dans le magazine politique présenté par David Pujadas sur France 2, « Des paroles et des actes« .
Enfin, en 2017, Franz-Olivier Giesbert devient directeur éditorial du journal “La Provence” notre grand quotidien régional et rejoint aussi l’équipe de « Les Terriens du dimanche » ! de Thierry Ardisson.

C’est Bernard Tapie qui vient le chercher !

Il  lui demande si cela l’intéresse de travailler à La Provence. Franz-Olivier Giesbert lui dira oui seulement si ses actions ne concernent que la refonte éditoriale du quotidien.
Avec le P.-D.G. de La Provence, Jean-Christophe Serfati, il relève le défi et la diffusion se redresse, comme le montre l’évolution de la courbe des ventes.
La presse quotidienne et notamment la presse régionale ont un bel avenir si elles prennent soin de leurs lecteurs, nous dit-il.

Le vrai patron d’un journal, ce n’est pas le directeur, ni le propriétaire, ni le rédacteur-en-chef ; c’est le lecteur.

Pour lui ce qui tue les journaux, c’est quand ils oublient ce qu’ils sont et pourquoi ils sont faits et perdent leur propre identité.

« Je n’ai pas la science infuse, aime-t-il rappeler.

La presse, c’est d’abord un travail collectif et il faut bannir les égos, les vanités.  Il se veut mobilisateur des forces vives et entend travailler en équipe pour partager et transmettre les techniques du bon journalisme.
L’écrivain pour l’inspiration immédiate factuelle et l’artisan journaliste pour la synthèse rapide des informations.
Mais n’oublions pas tous les livres que cet auteur a écrit :

  • 1982 : Monsieur Adrien
  • 1992 : L’Affreux
  • 1995 : La Souille
  • 1998 : Le Sieur dieu
  • 2002 : Mort d’un berger
  • 2003 : L’Abatteur
  • 2004 : L’Américain
  • 2007 : L’Immortel
  • 2008 : Le Huitième Prophète
  • 2009 : Le Lessiveur
  • 2010 : Un très grand amour
  • 2012 : Dieu, ma mère et moi
  • 2013 : La Cuisinière d’Himmler
  • 2014 : L’Amour est éternel tant qu’il dure
  • 2016 : L’Arracheuse de dents
  • 2017 : Belle d’amour
    Et tous les essais
  • 1977 : François Mitterrand ou la tentation de l’histoire
  • 1987 : Jacques Chirac
  • 1991 : Le Président
  • 1993 : La Fin d’une époque
  • 1996 : Le Vieil Homme et la Mort
  • 1996 : François Mitterrand, une vie
  • 2006 : La Tragédie du président
  • 2011 : M. le Président : Scènes de la vie politique
  • 2012 : Derniers carnets – Scènes de la vie politique
  • 2014 : L’animal est une personne, pour nos sœurs et frères les bêtes
  • 2014 : Manifeste pour les animaux
  • 2016 : Chirac, une vie
  • 2016 : Une journée avec…
  • 2017 : Une journée particulière
  • 2017 : Le théâtre des incapables
  • 2018 : La dernière fois que j’ai rencontré Dieu.

Quel grand créatif ce Franz-Olivier Giesbert !

L’ambition naturelle et incompressible de cet homme passionné et passionnant nous a rendus terriblement curieux d’en savoir plus sur l’homme derrière l’apparence.
Ce mystérieux homme nous révèle un peu de ses passions plus en détails, il aime écrire, lire, jardiner, faire les courses et faire la cuisine…mais aussi

Son livre préféré :

Avec humilité et enthousiasme, Franz-Olivier Giesbert nous parlent alors des œuvres qui l’ont inspiré et emballé. Il y a d’abord les grands classiques de notre patrimoine,
“Les pensées” de Blaise Pascal,
“La solitude de la pitié” de Jean Giono,
 » Les raisins de la colère «  de John Steinbeck,
et encore Balzac, Proust, Tolstoï, Dostoïevski, Céline… Mais il aime aussi les essais philosophiques comme « Le gai savoir » de Friedrich Nietzsche,
Mais bien sûr, un tel personnage comme Franz-Olivier Giesbert ne peut se cantonner à un seul choix.

Son film préféré :

Au cinéma, les films qui ont marqué Franz-Olivier Giesbert sont à la hauteur de sa performance.
Spontanément, il nous parle du film Barry Lyndon de Stanley Kubrick, film parfait représentant l’archétype de l’esthétique du XVIIIe siècle. Les décors, les musiques et les prises de vues sont pour lui magiques. Il faut être assez fou pour se transformer dans ces représentations de cette période historique, la musique et l’harmonie des scènes le fascinent encore.
Puis il nous dira Le parrain avec Marlon Brando et Al Pacino, des acteurs qu’il adore.
Il nous fait part également de ses goûts pour des artistes comme Jack Nicholson et Robert De Niro dans tous leurs films. Mais il rit aussi avec Bourvil et Fernandel et il adorait Yves Montand parmi les acteurs français.
Franz-Olivier Giesbert n’a jamais cessé de s’intéresser à l’histoire mais est aussi très attaché à l’évolution et aux succès contemporains.
Sorti en 2017, le film dramatique réalisé par Jo Wright “Les heures sombres” est pour lui un chef d’œuvre.

Franz-Olivier Giesbert nous touche particulièrement.

Au sujet du personnage de Wilson Churchill dans le film, nous assistons à un Franz-Olivier Giesbert amusé et admiratif du talent des autres. « Le décor, le jeu d’acteur, la musique, cette harmonie des scènes… Il faut être un acteur fou pour se transformer ainsi ! »
Franz-Olivier Giesbert est un citoyen du monde, un amoureux de la vie et de ses semblables, et cela se ressent.

Son chanteur favori :

Dans le domaine musical, il met très haut Georges Brassens, un vrai bonheur, dit-il, et le répertoire de Barbara, l’incontournable ! Il apprécie tout autant Maria Callas que Luciano Pavarotti.
Une joie de vivre que lui procure d’autres registres comme le rock de Patti Smith, le blues d’Éric Clapton la soul de Johnny Cash ou le Jazz de Louis Armstrong et les voix américaines des Pointer Sisters et aussi le rap avec Eminem et Kanny West et bien évidemment SOPRANO notre grand râpeur marseillais. Tout comme dans sa carrière professionnelle, l’Amérique ne le quitte jamais.

Son peintre préféré :

En peinture, Alberto Giacometti fait briller les yeux de Franz-Olivier Giesbert car pour lui il incarne le plus grand des artistes contemporains.
Le surréalisme du XXe et l’impressionnisme, la période classique du XVIIe avec Georges de La Tour ces tendances artistiques sont les plus marquantes pour lui.

Sa cuisine préférée :

En art et en Cuisine, Franz-Olivier Giesbert se dit être très sensible à tout ce qui est bon. Il est citoyen du monde
Il nous fait part de son adhésion au végétarisme depuis l’âge de 18 ans.
Nous avons presque envie de penser qu’une nouvelle fois, il est en avance sur son temps.
Cela ne l’empêche pas de goûter et profiter de tous les plats qu’il adore, cuisine italienne, française, indienne, orientale ou encore asiatique qui respecte un peu plus ses goûts, car Franz-Olivier Giesbert ne se prive de rien.
Avec tendresse, il nous confie sa madeleine de Proust « les confitures de sa mère, aux pommes et à la mure » même s’il avoue qu’elle n’était pas très bonne cuisinière. Il s’était consolé car elle avait un très beau potager et un très beau jardin chargé de pivoines.
Ce qui compte pour Franz-Olivier Giesbert c’est la vie, et rester auprès des siens le plus longtemps possible.

Sa ville favorite :

Dans cette belle région qu’est le Luberon où il possède une maison de famille, il répondra Mérindol, Lauris, Oppède-le-Vieux, Cavaillon mais depuis 15 ans il adore Marseille où il y vit. Et puis aujourd’hui il se considère comme un véritable Provençal. Notre cité phocéenne le comble, avec sa beauté, ses produits, ses lieux, ses habitants. Il célèbre la volontiers la renaissance de certains quartiers. Malgré toutes les difficultés, on peut parler, selon lui, d’une embellie marseillaise : grâce à Euroméditerranée, Marseille est entrée sous une nouvelle ère, son développement économique saute aux yeux. Il aime particulièrement les Docks Villages. Il a choisi Marseille pour vivre car il trouve qu’il y a là plus de générosité et de fraternité !

Et pour le mot de la fin

Il citera Sénèque « la vie ça ne consiste pas à laisser passer l’orage mais à apprendre à danser sous la pluie »

Il faut toujours être optimiste ! que d’etre pessimiste est une grande perte de temps et qu’en plus cela fatigue ! Soyez vous-même et faites tout pour etre heureux !
Il faut vivre chaque jour comme si c’était le dernier et il a pris depuis tres longtemps l’engagement de vivre à 100 pour 100 avec les autres et pour les autres sans s’oublier !

C’est ce que lui souhaite lautremag.news, charmé et enrichi des confessions d’un homme que certains qualifient de mondain, dont nous retenons surtout la bienveillance et l’authenticité.

Franz-Olivier Giesbert vient de paraître son dernier essai “La dernière fois que j’ai rencontré Dieu”. Nous nous délectons d’ores et déjà des surprises qu’il nous réserve.

CREDITS PHOTOS : JR / RP

JOURNALISTE : AC/MC

  • FRANZ OLIVIER GIESBERT
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  • FRANZ OLIVIER GIESBERT - LA PROVENCE