JEAN GABERT- ITINERAIRE D’un scientifique à Marseille hôpital nord !

Jean Gabert, un bel homme, assez grand et svelte. Des cheveux blancs, et un regard bleu profond dont on peut voir dedans toute l’humanité du monde. Cette personnalité, Jean GABERT nous a donné envie de vous raconter son parcours de Professeur en médecine moléculaire un peu plus en détail.

Mais aussi il est  Président et fondateur avec Maître Geneviève Maillet de l ‘association SDS (Santé, Droit et Société). 

Au départ …

Jean Gabert est né à El Affroun, en Algérie française. Comme beaucoup, le pays qui l’a vu naître n’est qu’une étape d’un long transit. Il quitte précipitamment l’Algérie avec son père pharmacien, sa mère et ses 2 sœurs, Hélène et Françoise pour s’installer à Toulon.

Une histoire de B et de P…

Enfant, le petit Jean est dyslexique, il aura du mal à distinguer à l’école le B du P. Sous les railleries de ses camarades, il comprendra très vite qu’il existe un code dans un espace où il est visiteur.  Jean cherchera alors l’explication à ces logiques complexes pour lui et qui sont naturelles pour les autres. Lui doit s’approprier traduire ou démonter et remonter comme un mécano les mors avec lesquels les autres jonglent pour faire avancer leur monture.

C’est ainsi qu il reformate à sa mesure les enseignements qu il reçoit. Avec ce mode personnel et original d’avancer il aboutira à la médecine. Et d’un handicap il en fera une certaine force ! Une chose est sure, c’est la volonté et la force mentale qui conditionnent le devenir de l ‘être, la preuve.

C’est bien plus tard lors d’une invitation où il est invité en Chine représentant la délégation marseillaise qu’il va découvrir cette réalité. Dans la langue chinoise le B se prononce P, cela fait tout de suite écho avec la dyslexie.

Retour sur son itinéraire

Adolescent, il voulait être médecin ou berger mais il commence par suivre les traces de son père et entame des études de pharmacie. C’est beaucoup plus tard sur les conseils du doyen de la faculté de Pharmacie qu’il rejoint la faculté de médecine où il découvre sa passion pour la biologie moléculaire.

Les débuts de sa bataille pacifique face à la maladie

Très tôt interne, le jeune médecin rencontre la souffrance enfantine dans le service de cancérologie dans lequel il débutera à l’institut Paoli Calmettes à Marseille. Si Jean Gabert est devenu médecin, c’est avant tout pour aider son prochain.

Le serment d’Hippocrate où il jure de respecter tout au long de sa future profession les valeurs morales qui y sont propres donne un véritable bon sens à son choix.  L’altruisme, une fibre que l’on retrouve très tôt chez lui, jusqu’à son éducation chez les Maristes à Ollioules.

Tous les chemins mènent à Marseille

Mobilisé sur cette bataille pacifique il se plonge dans la recherche. Il part aux États Unis où il intègre d’autres cheminements. Jean sait se distinguer et sera à l’origine de nombreux brevets médicaux à l’échelle de l’Europe. Comme des outils indispensables aujourd’hui dans le domaine de la biologie moléculaire pour combattre le cancer. Bilingue il participe et anime des congrès dans le monde entier et devient pour Marseille chasseur des avancées thérapeutiques.

Il va en trouver et en concevoir à étranger. Jean ramène de Hollande en 1990 un outil diagnostic . C’est la technique  du PCR que tout le monde va découvrir avec le CODID en 2020. des protocoles pour élaborer des diagnostics.

Ce philanthrope a eu l’honneur de diriger 22 universités dans 10 pays européen, mais c’est à Marseille que ses chemins le ramènent. Débarqué dans la cité phocéenne pour ses études en 1977, Jean Gabert ne l’a plus quittée. Il est fier d’être marseillais.

C’est dans cet état d’esprit qu il enseigne à la faculté de la Timone depuis 1990 mais aussi à l’étranger. Il affirme que sa dyslexie lui a fait voir les choses autrement et aidé dans ses recherches.

En 1999 il rejoint l’hôpital Nord avec 3 grosses entités :

  • Reprise du service  de Biochimie,
  • Et création de 2 unités qui ont des activités de référence au CHU pour Marseille et la région Paca.

En 2019 il devient président des enseignants grâce à sa compétence évidemment mais surtout du fait de sa façon d etre avec ses collègues qui lui reconnaissent une originalité créatrice teintée d’une distraction de chercheur sympathique.

Comme quoi dans la recherche si on est humble patient et curieux on trouve toujours une voie intéressante.  C’est un peu la revanche du petit enfant qui confondait les lettres mais qui ne se méprenait pas sur la valeur des sentiments, le sens des responsabilités et le goût du travail pour la collectivité et la santé.

Jean Gabert ne s’arrête pas là, il va encore aller plus loin !

Naturellement porté vers les autres, il crée en 2013 à l’occasion de Marseille capitale de la culture une association, Santé Droit et société (SDS). C’est l’actualité de Marseille Capitale de la culture qui fait s ‘interroger Jean et  Geneviève Maillet, sur une culture commune à tous. Jean vient d’aider un parent malade et ils évoquent cette culture de la vie qui l ’emporte sur la maladie.

Son mantra est de dire que la seule culture que tous les êtres ont en commun, quel que soit l’âge, le sexe, la religion, la couleur de peau est la culture de la vie.

Genevieve et Jean estiment que

  • les médecins sont les défenseurs de la santé,
  • que les avocats sont les soignants du droit.

Mais que sans la société civile toute action est vouée à l’échec.  Il faut donc agir et sensibiliser ces acteurs. Après 3 congrès de Santé Droit et Société, les circonstances font que les futures rencontres d’avril 2020 seront annulées pour cause de covid19.

Un engagement local contre le virus

Avec la crise du Covid 19, Jean Gabert et Genevieve Maillet réveillent l’association SDS :

  • Ils coordonnent la livraison de la première dizaine de milliers de masques à l’hôpital Nord au tout début de l’épidémie.
  • Gèrent laé fabrication de 5000 visières de protection.
  •  mèneront une action avec le Directeur  Dr Marcel Alchech de la clinique d’addictologie de Bouc Bel Air pour mettre en place des séries de dépistages, étant membre actif de SDS,
  • aussi  SDS apportera sa contribution à la ville de Cassis et du Puy Sainte Réparade. https://www.lautremag.news/cassis-safe/
  • Enfin ils s’engageront pour l’accès aux soins dans le drame des Epahd.

Au printemps SDS découvre  le probleme qui se pose encore aujourd’hui avec la venue de la seconde vague;  SDS  œuvre activement pour trouver des solutions efficaces.

Aujourd’hui ce professeur hors cadre a transmis sa passion à bien des promotions d’étudiants mais a su également transmettre son goût pour le bonheur à ses 2 plus belles réussites, ses progénitures.

A sa fille Aileen qui vit dans la ville des parfums de Grasse et son fils Fabrice qui fait carrière en Australie au cœur des grands espaces.

Pour connaitre d’avantage et intimement ce grand Monsieur qu’est Jean Gabert : 

Le film culte :

Rain Man avec Dustin Hoffman

À la mort de son père, Charlie découvre avec stupeur que son père a légué sa fortune à son frère Raymond, dont il ignorait l’existence. Décidé à récupérer la part d’héritage qui lui revient, il part à sa rencontre. Mais Raymond, qui souffre de problèmes d’autisme, est soigné dans un institut psychiatrique. Doté d’une intelligence et d’une mémoire hors du commun, Raymond déconcerte quelque peu son petit frère.

Le soutien aux plus faibles voilà ce qui anime Jean Gabert.  Cela peut concerner nos Ainés et leurs conditions de vie dans les Epahd ou ceux frappés d’un handicap ou d ‘une pathologie comme dans son film préféré.

Sa musique préférée :

La chanson française le berce depuis son enfance, mais il était également grand amoureux des Beatles.   C’est pourtant avec la grande variété française que Jean aime passer ses journées. Il adore Michel Sardou, qu’il considère comme le plus grand chanteur et aime aussi Francis Cabrel et Christophe. En voiture il écoute radio Nostalgie.

Son personnage de prédilection :

Blaise Pascal mathématicien, inventeur, philosophe et théologien aux capacités mentales exceptionnelles, auteur des Pensées est un génie universel. Son QI a été évalué à 180, un score supérieur à celui de Newton (160), Mozart (150) ou Darwin (140). Il contribue de manière importante à l’étude des fluides. Il a clarifié les concepts de pression et de vide.

Jean, y retrouve le concept d’infiniment grand et d’infiniment petit, présent dans l’étude des molécules.

 Son peintre préféré :

 Jean Gabert aime le courant impressionniste, porté par Monet ou Renoir, un style qui mêle l’esthétique et le mouvement. Mais il préfère cependant Vincent Van Gogh.

Son œuvre pleine de naturalisme, et les regards de notre chère Provence. Des notions que l’on retrouve dans le fonctionnement du corps humain avec les molécules.

Son livre favori :

Le vieil homme et la mer de Ernest Hemingway qui raconte la lutte de l’homme face à la nature. Un affrontement où l’homme seul accepte et combat la nature malgré son sort et sa condition. Et puis la grande Bleue, la Mer que Jean aime par-dessus tout, là où il peut aller se ressourcer et s’y détendre.

La cuisine favorite :

biensur jadis, la table de sa maman mais notre grand professeur aime également la cuisine asiatique et méditerranéenne. Le côté exotique et les épices.

Le pays préféré :

En Afrique du sud, Cape town, qu’il a eu la chance de visiter où il s’est adonné à sa passion pour les sports de glisse. Tous les grands kitesurfeurs connaissent le spot de Cape Town. Une évidence, la mer est comme un second chez soi pour notre médecin.

Le mot de la fin

Pour Jean Gabert il faut être déterminé et se battre jusqu’à son dernier souffle et suivre ses rêves. Tout le monde peut se tromper mais c’est plus grave quand c’est un médecin qui a votre vie entre ses mains.

PHOTOS : JR